Auteur : OVS-SIC

  • INAPTITUDE PROFESSIONNELLE : PASSAGE EN FORCE DE HR-RAIL

    INAPTITUDE PROFESSIONNELLE : PASSAGE EN FORCE DE HR-RAIL

    Les représentants des Chemins de fer belges à la Commission Paritaire Nationale ont fixé des nouvelles règles quant aux inaptitudes professionnelles (avis 26 H-HR 2018). Ces décisions ont été avalisées sans accord paritaire, au mépris des prescriptions du Statut du personnel.

    Qu’est-ce que l’inaptitude professionnelle ?

    L’inaptitude professionnelle définit la situation d’un collaborateur qui ne peut plus exercer son métier car il ne dispose plus des autorisations légales, réglementaires ou des aptitudes professionnelles.

    Dans quels cas puis-je être défini comme inapte professionnellement ?

    Vous pouvez être déclaré inapte professionnellement dans l’une de ces trois situations :

    1. L’exercice de certains emplois nécessite un document officiel comme par exemple un certificat, un brevet, un permis, une carte d’identification,… Le retrait ou le non-renouvellement de ce document par l’organisme officiel compétent entrainerait pour vous l’impossibilité d’exercer cet emploi;
    2. Si vous changez de siège de travail, par exemple suite à une mutation, vous recevez une formation locale. Si vous échouez à cette formation, vous ne pouvez plus exercer votre emploi dans ce siège de travail;
    3. Vous n’êtes plus à même d’exercer correctement et complètement les attributions liées à votre grade dans votre siège de travail. Deux périodes d’évaluation n’ont pas permis de remédier à la situation. Le chef immédiat détermine votre inaptitude sur base de deux évaluations successives.

    Si vous êtes déclaré inapte professionnellement à vos fonctions normales :

    • Vous êtes placé sur un autre poste et utilisé au mieux des intérêts de la société (si nécessaire dans les services centraux) ;
    • Vous ne bénéficiez plus de l’avancement salarial lié à votre grade initial tel qu’il est prévu dans le fascicule 520 ;
    • Vous percevez les primes de productivité liées à l’emploi que vous exercez réellement ;
    • Vous ne pouvez plus obtenir de mutation sur demande.

    Mon inaptitude professionnelle est-elle irréversible ?

    L’inaptitude professionnelle est souvent prononcée au terme des  procédures de recours ou de réévaluation. Dès lors, sauf exception, elle est irréversible dès qu’elle est prononcée.

    Qu’en est-il de mon avenir professionnel ?

    Votre employeur de fait décidera de votre nouvel emploi. Si la solution provisoire qui vous est proposée ne vous convient pas, il est toujours possible de réorienter votre carrière. Il vous est conseillé de consulter régulièrement les nombreuses épreuves qui sont annoncées et de cibler celles qui correspondent à vos attentes.

    Ces nouvelles règles comportent beaucoup d’inconnues et notamment sur l’interprétation que celles-ci pourraient engendrer quant à la situation administrative et pécuniaire du personnel concerné :

    1. Tout agent est soumis au régime du signalement. Quelle garantie aura l’agent que son chef immédiat ne lui attribue pas la mention « mauvais » ? En effet, l’octroi d’une telle mention durant deux périodes consécutives entraine la démission d’office!
    2. Quel emploi pourra être attribué par le nouveau chef immédiat ; même règles que les inaptitudes médicales ? Avec quelles limites (durée d’absence du domicile – rang) ?
    3. Qu’en est-il de la rémunération future? Sera-t-elle adaptée à la baisse si l’agent est reclassé dans un grade inférieur ?
    4. Quelles seront les possibilités de participation à une épreuve sachant que de nombreux agents ne peuvent postuler à un autre emploi que dans la même filière?
    5. Quant est-il de l’accompagnement pour une reconversion professionnelle ?

    A l’instar de la mise en œuvre chaotique des nouveaux principes qui régissent  les temps partiels, HR-RAIL a produit un avis où règne un flou total .

    Le Syndicat Indépendant pour Cheminots interpellera le directeur général HR-RAIL afin d’avoir des éclaircissements sur les implications administratives et pécuniaires du personnel inapte professionnellement.

  • Les travaux d’infrastructure du RER redémarrent sur les lignes « Bruxelles-Ottignies » et « Bruxelles-Nivelles »

    Les travaux d’infrastructure du RER redémarrent sur les lignes « Bruxelles-Ottignies » et « Bruxelles-Nivelles »

    Le chantier sera réalisé « tronçon par tronçon » pour un bénéfice plus rapide pour les clients

     Le chantier du RER est désormais relancé sur la ligne « Bruxelles-Ottignies ». Fin de cette année, ce sera au tour de la ligne « Bruxelles-Nivelles ». Officialisée ce matin à Hoeilaart, en présence du Premier Ministre et du Ministre fédéral de la Mobilité, cette reprise a été rendue possible grâce à un financement complémentaire apporté par le Gouvernement fédéral. Au total, environ 100 km de nouvelles voies seront construits. Pour les clients, les premiers bénéfices de ces travaux, désormais réalisés tronçon par tronçon, sont attendus à l’horizon du Plan de Transport 2024 pour ce qui concerne la fréquence de la desserte et dès 2019 pour ce qui relève de l’accessibilité de certaines gares.

    Un milliard « vertueux » pour relancer le chantier

    En ce mois de mars 2018, le chantier du RER est relancé sur les lignes « Bruxelles-Ottignies » (ligne 161) et « Bruxelles-Nivelles » (ligne 124). Cette reprise des travaux a été officialisée ce matin à Hoeilaart, en présence du Premier Ministre et du Ministre fédéral de la Mobilité. Cette relance a été rendue possible grâce à un financement complémentaire apporté par le Gouvernement fédéral.

    En mars 2017, le Gouvernement fédéral a en effet décidé de consacrer une enveloppe complémentaire à la réalisation d’un ensemble de projets ayant une importance stratégique majeure pour la mobilité ferroviaire. Ce milliard dit « vertueux », combiné à des préfinancements régionaux et au solde subsistant dans le Fonds RER, permet aujourd’hui de redémarrer les travaux du RER et de réaliser un certain nombre de priorités régionales. Ces moyens financiers nouveaux constituent le « Plan Stratégique Pluriannuel d’Investissement 2018-2031 » (PSPI) d’Infrabel élaboré en étroite collaboration avec la SNCB pour ce qui concerne les projets conjoints notamment en termes d’accueil de voyageurs.

    Travailler « tronçon par tronçon » pour un bénéfice plus rapide

     Avant de relancer le chantier, la décision a été prise conjointement entre Infrabel et la SNCB, de désormais travailler « tronçon par tronçon ».

    Les travaux commenceront prioritairement par la ligne 161 sur la portion située entre la gare de Watermael et l’entrée de La Hulpe (site dit de « Bakenbos »). La mise à fruit des 4 voies, qui apportera un bénéfice direct et significatif pour les clients, y est prévue en 2025. Sur cette ligne 161, le génie civil – soit l’élargissement de la plate-forme ferroviaire afin de pouvoir accueillir les deux voies supplémentaires – est terminé sur la distance de 23km ; à l’exception de la gare de Boitsfort. Les travaux aujourd’hui relancés consisteront à placer les sous-couches (l’assise des rails) ainsi que les deux nouvelles voies sans oublier les dispositifs de signalisation/sécurité et d‘alimentation électrique (caténaire). Le défi pour les équipes mobilisées est de mener cet important chantier à bien sans peser sur la régularité des trains et sans multiplier les interruptions du trafic… alors que, par endroits, anciennes et nouvelles voies vont devoir s’entrecroiser.

    Le deuxième tronçon, entre Ottignies et la bifurcation vers Louvain-la-Neuve, sera mis en chantier prochainement. En raison de sa longueur plus réduite (2km) et du fait que les travaux ne nécessitent pas de déplacement des voies existantes, il sera finalisé en décembre 2023. Entre « Bakenbos » et « Ottignies », troisième et dernier tronçon de la L161, le redémarrage des travaux est prévu d’ici 2 ans. La mise à 4 voies sera terminée fin 2026. Les travaux de modernisation de la gare d’Ottignies et de ses abords s’achèveront à l’horizon 2029.

    Pour ce qui concerne la ligne 124 « Bruxelles-Nivelles », les travaux seront relancés dans la deuxième moitié de cette année entre Waterloo et Braine-l’Alleud (à hauteur du croisement avec le Ring), soit sur une distance de 6km. La demande de permis pour la gare de Waterloo a été introduite en janvier 2018. La mise à fruit des 4 voies sur cette portion ainsi que l’ouverture du point d’arrêt d’Uccle-Moensberg sont prévues à l’horizon 2025. Pour rappel, sur cette ligne 124, les travaux de génie civil ne sont terminés que sur environ 1/3 de la distance totale de 25km. La relance des travaux sur les portions flamande et bruxelloise est conditionnée à l’octroi d’un nouveau permis.

    Au total, sur ces 2 lignes et en ce compris le renouvellement complet des complexes d’aiguillages des entrées et sorties de la gare d’Ottignies, environ 100km de nouvelles voies seront construits.

     Le RER – Réseau Express Régional – repose sur la mise à 4 voies de 5 axes ferroviaires majeurs dans un rayon de 30km autour de Bruxelles. Cette capacité doublée permet de faire circuler les trains rapides sur les deux voies centrales, sans interaction avec des trains locaux qui circulent, eux, sur les deux voies latérales. L’offre aux voyageurs est ainsi étendue avec la possibilité de faire circuler un train local tous les 1/4h.

    Depuis 2015, la SNCB a déployé une offre suburbaine importante, à savoir « l’offre S » ; soit plus de 700 trains chaque jour circulant sur 12 relations commerciales, et desservant plus de 140 gares dans Bruxelles et sa périphérie, avec du matériel roulant moderne et adapté.

    Progressivement, la réalisation des travaux par tronçons et par phases donnera donc lieu à des accroissements de capacité profitant directement aux voyageurs. Avec l’achèvement des travaux, ce sont quatre trains S cadencés par heure et dans les deux sens depuis et vers Bruxelles pendant les heures de pointe dans toutes les gares entre Louvain-la-Neuve et Bruxelles sur la ligne 161 ainsi que sur la ligne 124 qui pourront ainsi être proposés.

    Parallèlement, la SNCB investira dans la rénovation de ses gares afin d’accueillir les voyageurs dans des installations plus conviviales et plus confortables. Les gares des lignes « Bruxelles-Louvain » (ligne 36), « Bruxelles-Ottignies-Louvain-la-Neuve » (ligne 161), « Bruxelles-Nivelles » (ligne 124) et « Bruxelles-Denderleeuw »  (ligne 50A) ont été ou seront totalement renouvelées. Il y aura 5 nouvelles gares dont deux (Arcades et Germoir) sont déjà en service ; les gares d’Uccle-Moensberg, Ceria et Braine-Alliance seront également aménagées.

    Ces rénovations de gares consistent notamment en la construction de nouveaux quais, de nouveaux abris, d’ascenseurs et en la mise en service ou l’extension de parkings tant pour les voitures que pour les vélos. Ce sera le cas pour les gares de Watermael, de Boitsfort, de Groenendael, de La Hulpe, de Genval, de Rixensart de Profondsart d’Ottignies, et de Louvain-la-Neuve sur la ligne 161 et pour les gares de Waterloo, Braine-L’Alleud, Braine Alliance,  Lillois et Nivelles sur la ligne 124. Les rénovations de la gare de Hoeilaart sont quant à elles déjà finalisées. Le montant de ces rénovations représente un budget global de 155 millions réparti sur la durée des travaux.

    A ce jour, les infrastructures de 2 des 5 axes du RER fonctionnent déjà ; à savoir les portions « Bruxelles-Hal » (ligne 96N) et « Bruxelles-Louvain » (ligne 36N) qui constituent aussi les portes d’accès aux lignes à grande vitesse vers la France et vers Liège. Le tunnel « Schuman-Josaphat » a quant à lui été ouvert au trafic en avril 2016.

    Sur l’axe « Bruxelles-Denderleeuw » (ligne 50A), les 4 voies seront mises en service fin de cette année entre Anderlecht et Sint-Katharina-Lombeek (15km) puis, en 2020, entre Bruxelles-Midi et Anderlecht (3km).

  • Mise en œuvre du service minimum / categories essentielles du personnel

    Mise en œuvre du service minimum / categories essentielles du personnel

    Depuis le 7 mars, la loi imposant aux Chemins de fer belges d’organiser la continuité du service aux voyageurs en cas de grève est applicable. Pour répondre à cette exigence, une offre de transport adaptée doit être élaborée, pour chaque jour de grève, sur la base du nombre de collaborateurs disponibles dans les catégories professionnelles essentielles à la concrétisation de cette offre.

    Le 17 janvier dernier, la loi imposant l’organisation de la continuité du service de transport ferroviaire aux voyageurs dans les chemins de fer en cas de grève a été publiée au Moniteur belge. Elle peut être appliquée dès ce 7 mars. Cette loi prévoit que, pour chaque jour de grève, une offre de transport adaptée doit être organisée sur la base du nombre de collaborateurs disponibles au sein des catégories professionnelles essentielles à la concrétisation de cette offre. Afin de connaître ce nombre, les agents appartenant à ces catégories professionnelles devront communiquer leur intention de faire grève ou non au plus tard 72 heures avant l’action, comme le mentionne la circulaire 3 H-HR 2018. Concrètement, lorsqu’un préavis de grève sera déposé par les organisations syndicales, minimum 8 jours ouvrables avant l’action, les collaborateurs appartenant aux catégories professionnelles essentielles seront invités par leur ligne hiérarchique à communiquer leur intention de faire grève ou non. Les membres de ces catégories professionnelles essentielles recevront prochainement une lettre officielle.

    Liste des  catégories professionnelles opérationnelles considérées comme essentielles :

    INFRABEL

     I-AM

    • lngénieurs signalisation, voies, ECFM, ouvrages d’art, caténaires, sous-stations et bâtiments.
    • technicien, technicien principal, chef technicien, SCST, CST et premier CST traction et sous-stations, caténaires, signalisation, ECFM, travaux Voies.
    • Equipes voies, ajusteur mécanicien infrastructure, opérateur-conducteur infrastructure spécialisation caténaires, collaborateurs du RIOC dans les services centraux à Bruxelles.

    I-TMS

    • Personnel chargé de la gestion en temps réel du trafic ferroviaire (cabines de signalisation et ROC),
    • Personnel chargé d’enquête en cas d’incidents d’exploitation.

    I-ICT

    • Personnel du SOD (Service Opération Desk), technicien, technicien principal, chef technicien, SCST, CST et premier CST télécom, collaborateurs prévus pour des services de garde l-lCT.
    • I-CPA
    • Porte-parole d’Infrabel

     

    SNCB

    • Personnel de conduite et d’accompagnement des trains certifié, en ce compris le personnel d’instruction,  répartiteurs de matériel roulant, permanences de personnel roulant, personnel de manœuvre et personnel de surveillance (sous-chefs de gare, chefs de gare adjoints et premiers chefs de gare adjoint) dans les faisceaux et gares, représentants de la SNCB (sous-chefs de gare, chefs de gare adjoints et premiers chefs de gare adjoint) dans les cabines de signalisation, personnel RDV au niveau national et du ROR au niveau régional, personnel de sécurité et d’intervention Sécurail sur le terrain et pour les salles de contrôle, visiteurs du matériel voyageurs (pour les visites de sécurité et les essais de frein au départ) dans les ateliers de traction et postes d’entretien, dépanneurs, personnel pour la commande des cabines de signalisation B-TC, personnel du service de cour et personnel de manœuvre pour les ateliers.
    • Au cas où l’équipe du train de relevage des 6 ateliers de B-TC (Schaerbeek, Merelbeke, Antwerpen-Noord, Kinkempois, Charleroi, Arlon) doit intervenir sur le réseau ferroviaire, ce personnel devra être rappelable 24/24 et  7/7 suivant les consignes du train de relevage.
    • Personnel de support (technique) pour les applications informatiques critiques, le personnel dans les postes de signalisation chargé avec I’info aux voyageurs.

    En cas de grève de plusieurs jours, la liste des catégories professionnelles opérationnelles essentielles doit être élargie aux catégories suivantes :

    • personnel de maitrise des équipes de maintenance du matériel roulant des ateliers de traction et des postes d’entretien, personnel technique et nettoyage des équipes de maintenance du matériel roulant des ateliers de traction et postes d’entretien; personnel logistique dans les ateliers centraux de Malines et Salzinnes, personnel de nettoyage sur les différents sites de gare et le personnel d’entretien (technique) pour les gares.
  • Mise en œuvre du service minimum / categories essentielles du personnel

    Mise en œuvre du service minimum / categories essentielles du personnel

    Les premières élections sociales au sein des Chemins de fer belges se dérouleront du 3 au 7 décembre 2018.

    Les cheminots pourront désigner leurs représentants au sein de certains organes de dialogue social.

    Sans aucune surprise, le législateur a exclu de ces élections les mandats de la (sous) Commission paritaire nationale et du Comité de pilotage qui sont les organes principaux qui décident de l’avenir des cheminots tant au niveau administratif que pécuniaire. Lesdits mandats restent ainsi cadenassés au profit des 3 syndicats politiques.

    Le Moniteur belge du 22/03/2018 a publié les derniers textes législatifs relatifs à ces premières élections sociales. 94 organes de dialogue social entreront en ligne de compte : les 5 Commissions paritaires régionales, les trois Comités d’entreprise pour la prévention et la protection au travail (un pour la SNCB, un pour Infrabel et un pour HR Rail), les 49 Comités PPT SNCB, les 16 Comités PPT Infrabel et les 21 Sous-Comités PPT au niveau des arrondissements d’Infrabel en charge de la maintenance de l’infrastructure (I-AM).

    Malgré son recours gagné en Cour Constitutionnelle, le SIC est totalement écarté des discussions au sujet de ces élections : un bel exemple de démocratie sélective!

    Nous attendons la publication du RGPS fascicule 548 pour connaître les modalités des élections et nous positionner en toute connaissance de cause.

  • CAHIER REVENDICATIF DES CONDUCTEURS DE TRAIN

    CAHIER REVENDICATIF DES CONDUCTEURS DE TRAIN

    La dégradation des conditions de travail du personnel des Chemins de fer belges conduit de plus en plus des cheminots à chercher une solution en dehors de la société ferroviaire.

    Ce mécontentement généralisé se traduit notamment par une vague de démission au sein du personnel de conduite des trains. Nous voulons que cela s’arrête, non pas avec la remise d’un préavis d’un an, mais grâce à de meilleures conditions de travail.
    Pour ce faire, le SIC a envoyé au CEO de la SNCB son cahier revendicatif visant à améliorer la profession de conducteur de train.

    Les revendications se concentrent sur :

    • Le maintien des salaires et des primes en cas d’inaptitude médicale ;

    • Une augmentation de la rémunération et des allocations pour le travail du samedi et de la nuit ainsi qu’un système de prime amélioré ;

    • La stabilisation de la pension à 55 ans et des services adaptés dès l’âge de 50 ans ;

    • Une allocation de mobilité.

     

    L’ensemble des revendications peut être téléchargé ici

    CAHIER REVENDICATIF DES CONDUCTEURS DE TRAIN

    Le cahier de revendications se compose de 3 parties :

    1. Revalorisation pécuniaire

    Cette partie comprend tous les aspects pécuniaires de la fonction de conducteur de train.

    1. Bien-être au travail

    Cette partie comprend tous les aspects concernant l’organisation du travail, la reconnaissance ainsi que la gestion opérationnelle des conducteurs de train.

    1. Sécurité

    Cette partie comprend tous les aspects relatifs à la sécurité.

    1° Revalorisation pécuniaire

    1° Conducteur de train

    Augmentation plus rapide de l’échelle barémique en début de carrière et de manière plus régulière qu’envisagée actuellement.

    – soit par la succession des échelles suivantes : début 580-> 585 (4->12 ans)–>430 ;
    – soit par la création d’une nouvelle échelle (5XX) qui suivra la même progression que la proposition précédente (aucune modification de la réglementation concernant les rangs ne doit alors être opérée).

    En outre, lors d’un changement d’échelle barémique, la prise en compte des années de service est primordiale.

    2° Conducteur de manœuvre

    Augmentation plus rapide de l’échelle barémique en début de carrière et de manière plus régulière qu’envisagée actuellement.

    – soit par la succession des échelles suivantes : début 772->645 (4->12 ans)–>660 ;

    – soit par la création d’une nouvelle échelle (7XX) qui suivra la même progression que la proposition précédente (aucune modification de la réglementation concernant les rangs ne doit alors être opérée).

    En outre, lors d’un changement d’échelle barémique, la prise en compte des années de service est primordiale.

    3° Package « mobilité »

    Le choix du package mobilité est laissé à l’appréciation de l’agent (indemnités pour trajet en voiture et/ou vélo ou encore voiture de société). Ces indemnités doivent pouvoir être allouées sous forme pécuniaire, Eco-chèque (vélo) ou de cartes carburants à forfait.

    4° Modification du système de primes de productivité

    Le système de primes doit être revu en profondeur en supprimant la cotation de la triennale, en valorisant les conducteurs en fonction de leur connaissances (réseau etranger, Lgv, …) et en leur garantissant un niveau de primes identiques toute l’année.(congé,etc,…)

    5° Primes de moniteurs

    Le moniteur est la personne susceptible d’inculquer le plus adéquatement les « gestes du métier » dès le début de la formation. L’exercice de cette fonction doit faire l’objet d’une formation préliminaire adéquate et être octroyé sur base volontaire. L’ancienneté requise pour un moniteur doit être de minimum 5 ans. Ce dernier recevra une indemnité équivalente à 30 € par jour de prestation. Durant la formation, l’élève ne doit pas avoir plus de 5 moniteurs différents.

    6° Indemnités de weekend

    Nous souhaitons que les primes du samedi et de nuit soient équivalentes à celle de la concurrence.

    7° Chèques-repas

    La valeur faciale des chèques-repas n’a pas été adaptée depuis de nombreuses années et ne couvre plus le prix d’un repas. En outre, pour des rasons de timing, le personnel roulant ne peut que très rarement, voire jamais, utiliser les restaurants d’entreprise.

    Dès lors, la valeur nominale des chèques-repas doit être augmentée à 8€.

    8° Heures supplémentaires

    Les heures supplémentaires sont calculées sur une période déterminée.

    Nous souhaitons que tout dépassement de prestation soit payé au taux de 150%.

    En outre, les alternements ne doivent plus engendrer une déduction d’heures dans le décompte périodique.

    9° Prime de flexibilité

    L’organisation de la vie privée se basant en grande partie sur les horaires des séries, ceux-ci ne doivent être modifiés qu’au maximum deux fois par an. S’il est toutefois convenu de la nécessité de garantir la continuité des séries, chaque ajustement effectué en dehors des périodes prévues devrait générer une prime de 30€.

    Ordre des chapitres modifiés + suppression de chapitres

    2° Bien-être au travail

    1° Roulement

    Les séries définitives doivent être publiées 3 mois avant leur mise en application.

    Les modifications de séries pour les jours fériés (note Robette) doivent être publiées au minimum 3 mois à l’avance afin que l’agent puisse s’organiser pour ses congés.

    Les roulements doivent être modifiés le deuxième weekend de janvier afin que les agents puissent mieux organiser les fêtes de fin d’année en famille.

    2° Horaires

    Une meilleure organisation des tableaux de services améliorerait sans nul doute le bien-être au travail car, à l’heure actuelle, aucune vision à long terme sur les congés (accordés ou pas) n’est possible.

    En effet, les tableaux de service ne sont disponibles que 3 jours à l’avance dans certains dépôts.

    Dès lors, une vision des horaires sur une période d’une semaine serait plus qu’appréciable. En outre, lors des périodes hors-série, il serait souhaitable que les prestations en début de période ne commencent pas avant 6h00 et que les prestations de fin de période ne se terminent pas après 23h00.

    Enfin nous refusons les dérogations des 14 heures entre une prestation et une formation permanente et/ou professionnelle et demandons la suppression de la note Philips 411/541.1

    3° Reconnaissance du travail

    Nous souhaitons des entrevues annuelles obligatoires avec le chef de dépôt et/ou l’instructeur et le dirigeant de la CTC afin de discuter des attentes de chacun et d’échanger sur les cas vécus, tant positifs que négatifs. Le but étant de dialoguer et d’entretenir une communication qui n’est plus seulement basée sur la réprimande.

    4° Incapacité médicale

    Nous apprenons que 60% des conducteurs ne terminent pas leur carrière à la conduite et, il est évident que la majoration de l’âge du départ à la retraite ne fera qu’augmenter ce chiffre. Par ailleurs, le mode de vie irrégulier lié à la profession ainsi que de nombreuses maladies peuvent entrainer des incapacités médicales (diabète , maladie cardiaque, etc,). Par conséquent, les conducteurs devraient être assurés contre une perte des primes en cas d’inaptitude médicale.

    En outre, Il est inacceptable qu’un conducteur qui s’est investi dans sa fonction toute sa carrière soit remercié pour inaptitude médicale. Nous souhaiterions donc qu’il puisse poursuivre sa fin de carrière à un poste adapté dans son dépôt ou CTC.

    Le futur avis HR qui traite des restrictions de salaire suite à l’incapacité professionnel doit être supprimé.

    5° Mutations

    Beaucoup de conducteurs se sentent trahis par HR-Rail concernant les mutations.

    Avant d’organiser des embauches pour certains dépôts, il serait souhaitable de réaliser préalablement les demandes de mutation. Cette constatation met en évidence le manque de coordination entre les différents services HR.

    Nous demandons la publication et l’affichage des mutations en cours pour chaque dépôt et la concrétisation de ces dernières dans un délai de 6 mois.

    6° Cadres

    Les cadres doivent être adaptés à la situation des roulements avec une vision à long terme. En effet, une CTC qui envisage les formations et des formations permanentes à court terme ne peut évoluer de manière optimale. Nous souhaitons en outre sortir des cadres, les personnes détachées qui bloquent les places dans certains dépôts.

    7° Instruction

    Le poste d’instructeur ne doit être accessible qu’après 5 ans de conduite effectifs.

    Les instructeurs des dépôts et de l’administration centrale ne peuvent bénéficier du

    régime préférentiel du personnel roulant qu’à condition de justifier au minimum 30

    prestations complètes de conduite par an.

    Par ailleurs, nous souhaitons plus de régularité en ce qui concerne la présence

    d’instructeurs dans les dépôts. Dans beaucoup de ces derniers, les instructeurs ne sont

    en effet disponibles que durant quelques heures en journée et jamais le weekend.

    8° Fin de carrière

    Nous exigeons le maintien des conditions de départ à la pension à 55 ans et l’aménagement des fins de carrière dès 50 ans pour le personnel roulant qui le souhaite (mise en place de séries comportant des services plus légers ou autres aménagements tels que par exemple, les fonctions de soutien aux instructeurs : administratif , simulateur).

    Par ailleurs, nous déplorons qu’actuellement, le nombre de jours de congé supplémentaire ne soit calculé que jusqu’à 55 ans. Nous souhaitons dès lors 2 jours de congé supplémentaire par tanche de 5 ans à partir de 55 ans.

    9° Préavis

    Une durée de préavis de 1 an a été mise en place pour freiner les départs or, cette mesure n’a eu aucun effet sur la situation. Nous souhaitons donc ramener le préavis à une période acceptable et négociable pour toutes les parties en fonction de l’ancienneté ainsi que de la fonction que l’agent aurait dans la nouvelle entreprise.

    En outre, les conducteurs qui signent une clause de non-concurrence stipulant qu’ils acceptent de ne pas travailler comme conducteur pour un autre opérateur ferroviaire dans un délai de 4 ans après leur départ doivent être exemptés du remboursement de l’indemnité de formation (Suivi par le SPF Mobilité).

    3° Sécurité

    1° HLT

    Le HLT doit être simplifié, davantage compréhensible et ne pas être sujet à interprétation.

    De plus, ce dernier étant la base de toute notre réglementation, ses modifications ne devraient avoir lieu qu’une fois par an. Notons que certaines modifications n’apparaissent que dans l’IDA et que la version papier n’est adaptée que 2 fois par an. Nous nous interrogeons ainsi sur la qualité de la matière à étudier pour une recertification triennale ! Nous souhaitons donc la réimpression complète une fois par an. (V SNCF)

    2° Prestations

    Les prestations doivent être réalistes et tenir compte des temps nécessaires pour changer de front, réaliser des essais de fonctionnement, des accouplements et des découplements.

    Dans ces cas, un minimum de vingt minutes permettrait aux agents de les réaliser avec professionnalisme.

    Comme déjà rappelé dans le passé, la monotonie est dangereuse pour la concentration. Nous souhaiterions donc plus de diversité dans les services (pas uniquement des trains S toute une journée et différentes destinations sur une semaine).

    Nous souhaitons que toute prestation commencée avant 4h30 n’aie une amplitude supérieur à 7h45.

    Nous souhaitons également que toute prestation commencée après 17h00 n’aie une amplitude supérieur à 7h45.

    Veiller au respect d’un minimum ½ de repos (pas pendant un HLP) pour toute prestation.

    3° Formation permanente

    Les formations permanentes sont mal pensées. Elles devraient avoir pour but de revoir les acquis et d’analyser les incidents et puis seulement d’aborder les nouveautés (1 fois par an )

    De plus, des FP (dépannage matériel) organisées sur le terrain et non en classe doivent être davantage envisagées. Des cours de langues (FR, NL, DE) plus efficaces doivent être dispensés. L’accès aux simulateurs (simpact) devrait également être possible en dehors des formations permanentes (pendant des heures de réserve sur base volontaire).

    4° Recertification (triennale)

    La méthode de certification utilisée à l’heure actuelle est trop approximative. Le fond, la

    forme et le niveau des questions ainsi que les critères de cotation varient sensiblement

    d’un examinateur à l’autre et d’un dépôt à l’autre.

    Par ailleurs, le fait d’interroger les agents tous les 3 ans est un non-sens. Il serait préférable d’évaluer ces derniers plus régulièrement au cours d’accompagnements annuels et éventuellement sur base de questionnaires à compléter via les tablettes.

  • UPDATE! Intervention : lettre à Monsieur Hautekiet, Directeur général HR RAIL

    UPDATE! Intervention : lettre à Monsieur Hautekiet, Directeur général HR RAIL

    Réaction de la direction HR-RAIL

    Suite à notre intervention concernant les modalités d’inscription aux épreuves internes uniques qui sont décrites dans la Jobnews 869/2017, la dirigeante de Recruiment & Sourcing nous a contactés ce 28/12 et nous a apporté les renseignements suivants :

     

    • Les épreuves spéciales uniques fermées prévues par la Jobnews 869/2017 sont organisées afin de permettre aux agents qui ont été interdits de participation à certaines épreuves publiques dans le courant de l’année 2017 de « régulariser leur situation ».
    • Les modalités d’inscription prévues par la Jobnews 869/2017 sont dès lors identiques aux épreuves publiques (Entre-autre : baccalauréat obligatoire pour les candidats à un grade de rang 4).
    • Les lauréats de ces épreuves seront installés avec une date de prise de rang fixée au 01 juillet 2017 afin qu’ils ne soient pas lésés par rapport aux lauréats de 2017.

     

     

    Malgré notre insistance, la direction de HR-RAIL a refusé de publier un erratum à la jobnews 869 se contentant de publier un onglet « épreuves internes de régularisation » sur la page d’accueil de son site (situation au 29/12).

    Nous regrettons cette décision et cette communication minimaliste qui masquent en réalité des manquements de HR-RAIL dans la gestion des épreuves.

    [pdf-embedder url= »https://www.ovs-sic.be/fr/wp-content/uploads/sites/4/2017/12/Intervention-Hautekiet-epreuves-rang-4-27122017.pdf » title= »Intervention Hautekiet epreuves rang 4 27122017″]

  • TEMPS PARTIELS 4/5 – NOUVELLES REGLES AU 01/01/2018

    TEMPS PARTIELS 4/5 – NOUVELLES REGLES AU 01/01/2018

    A partir du 1er janvier 2018, toutes les interruptions de la carrière professionnelle (régime général, fin de carrière, congé parental, soins pour un membre du ménage ou de la famille gravement malade et soins palliatifs) doivent répondre aux nouvelles conditions ci-dessous, en dérogation aux règles définies dans l’avis 48PR de 2002 et ses suppléments. Cela vaut pour les nouvelles interruptions, les prolongations et les interruptions en cours.

    Vu ces modifications, le membre du personnel qui le souhaite peut arrêter immédiatement son interruption partielle de carrière et revenir à temps plein.

    PRINCIPE

    La durée du travail moyenne hebdomadaire et/ou périodique doit être réduite de 1/5ème

    Lors de sa demande d’occupation à 4/5 temps, le membre du personnel qui travaille avec des prestations de 7h36 (entre autre en horaire variable), propose à sa ligne hiérarchique un des calendriers suivants, avec ses périodes de non-occupation souhaitées :

    • 4 prestations de 7h36 par semaine, avec un maximum de 9h par jour.
    • 4 semaines de 5 prestations de 7h36 par période de 5 semaines, avec un maximum de 9h par jour.
    • 5 prestations de 6h04’48 » par semaine, avec un maximum de 7h par jour et au moins une des plages fixes doit être respectée complètement.
    • 3 prestations de 7h36 et 2 prestations de 3h48 par semaine. Pour les journées complètes de travail, maximum 9h par jour. Pour les demi-journées de travail, maximum 4h30 par jour et une des plages fixes doit être respectée.
    • 4 prestations de 6h42 et 1 prestation de 3h36 par semaine. Dans ce cas, maximum 8h par jour pour les longues prestations et 4h30 pour le demi-jour avec une des plages fixes qui doit être respectée.

    Pour l’horaire variable, limite mensuelle du boni et du déficit : 6h30.

    Les agents qui bénéficient déjà d’une interruption de la carrière et qui travailleront avec des prestations de 7h36 (entre autre en horaire variable), verront leur calendrier de travail modifié comme suit:

    Lors de sa demande d’occupation à 4/5ème temps, le membre du personnel qui travaille avec des prestations fixes de 8h, propose à sa ligne hiérarchique un des calendriers suivants, avec ses périodes de non-occupation souhaitées :

    • 4 prestations de 8h par semaine ;
    • 4 semaines de 5 prestations de 8h par période de 5 semaines ;
    • 5 prestations de 6h24 par semaine ;
    • 3 prestations de 8h et 2 prestations de 4h par semaine ;
    • 4 prestations de 7h et 1 prestation de 4h par semaine.

    Les agents qui bénéficient déjà d’une interruption de la carrière et qui travailleront avec des prestations de 8h n’auront aucune modification quant à leur calendrier de travail.

    Graphique personnel SNCB

  • LE RAIL EN DEUIL

    LE RAIL EN DEUIL

    Le lundi 27 novembre, une collision s’est produite entre une voiture et un train de voya-
    geurs sur la ligne 112 à hauteur du passage à niveau de la Chaussée de Mariemont à Morlanwelz
    (Hainaut). La voiture, dont l’occupante avait réussi à prendre la fuite, a été trainée sur une distance de plusieurs centaines de mètres et s’est embrasée. Le feu s’est immédiatement propagé à la tête de l’automotrice de type 096, dont le poste de conduite a été com-
    plètement détruit. L’infrastructure a également été sérieusement endommagée.

    Plus tard dans la soirée, vers 19h45, alors que des agents de l’infrastructure effectuaient des travaux de remise en état de la voie endommagée (6 mètres de rails à remplacer), une partie de la rame accidentées’est découplée accidentellement lors des opérations d’évacuation en direction de Charleroi. Elle a dévalé la pente à une vitesse folle, a percuté au passage l’équipe au travail et a continué sa route vers La Louvière sud. Ce nouveau drame a causé la mort de deux agents de maintenance attachés à l’arrondissement de La Louvière et en a grièvement blessé deux autres.

    Malgré la confusion qui régnait, l’alerte est donnée par un agent Infrabel et l’application stricte des mesures de sécurité (remise à l’arrêt des signaux par le personnel de cabine, alarme GSM-R par Traffic control et coupure de tension par le répartiteur ES de Mons) a permis que plusieurs trains qui se dirigeaient à la rencontre du train fantôme soient arrêtés à temps. Malheureusement, l’IC 940 qui se trouvait déjà dans la même courbe et sur la même voie sera percuté à l’arrière à une vitesse estimée à 55km/h.

    Cinq blessés, dont le chef de bord, un accompagnateur du dépôt de Charleroi Sud seront dénombrés et rapidement évacués par les services de secours. Le chef de bord devrait se rétablir rapidement de ses blessures. A l’heure de mettre sous presse notre mensuel, diffé-
    rentes enquêtes diligentées par l’Auditorat du travail du Hainaut, les services d’Infrabel et de la SNCB ainsi que ceux du SPF mobilité sont en cours, et les causes de la catastrophe ne sont pas encore établies avec certitude.

    Le SIC présente ses plus sincères condoléances aux familles et aux proches des cheminots décédés tragiquement et exprime toute sa solidarité avec les personnes qui ont été confrontées à ce drame.

  • AUDITION DE LA CEO SNCB  SUR L’AVENIR DE LA SNCB

    AUDITION DE LA CEO SNCB SUR L’AVENIR DE LA SNCB

    COMMISSION INFRASTRUCTURE DU 18/10/2017

    Sophie Dutordoir, Administrateur délégué de la SNCB, a présenté en Commission Infrastructure sa vision quant au futur proche de la SNCB.

    Lors de son audition du 18/10/17 au Parlement, Mme Dutordoir a réitéré son souhait de transformer la SNCB en prestataire de services performant et en employeur attrayant comme Bpost et Proximus.
    Le transport ferroviaire occupe une place centrale dans la mobilité, mais ne représente que 8% des déplacements domicile travail, et c’est insuffisant pour assurer une mobilité durable.
    Mme Dutordoir reconnait le professionnalisme et la motivation des agents qu’elle a rencontrés, mais pour répondre aux attentes des usagers et se positionner comme opérateur de référence face aux échéances européennes, il faut créer une nouvelle culture d’entreprise, dans l’intérêt de l’entreprise elle-même mais aussi de la collectivité.

    Une hiérarchie trop forte et déconnectée, des processus trop lourds, un manque de communication transversale et de collaboration, une culture de l’écrit qui prime sur le dialogue, un manque de remise en question et de responsabilisation, des outils et applications informatiques obsolètes, des priorités et des objectifs mal définis et des dépenses inutiles, ont fait passer au second plan l’objectif essentiel de la société, assurer la mobilité des usagers et des biens.

    Les mauvais choix qui ont été opérés; filialisations à outrance, dépenses architecturales de prestiges pèsent toujours sur les coûts d’exploitation actuels, aux dépens d’une structure d’accueil confortable et standardisée et freinent les investissements en matière de sécurité et d’achat de matériel roulant adapté.

    Pourtant le transport ferroviaire est sûr, compétitif et laisse une faible empreinte écologique.
    La CEO ne demande pas de moyens supplémentaires, mais dans le contexte actuel, à l’horizon 2020 il faudra avoir réalisé 300 millions d’économie suite à la réduction des dotations. Jusque fin 2018, les effectifs devraient être stabilisés à 18.000 équivalents temps plein. Après 2018, le personnel devrait être réduit de 2 à 2,5 %.

    Seuls les nouveaux projets présentant un avantage pour les clients ou l’entreprise seront mis en œuvre pour éviter les gaspillages genre « Dice » ou « Mds ». La SNCB « désinvestit » dans le projet « Blue Bike », et le processus des achats devrait être amélioré.
    Des contacts ont été pris avec les sociétés de transport régionales et les réseaux limitrophes afin d’optimaliser les correspondances et complémentarités.

    Une collaboration très étroite avec Infrabel est indispensable, notamment pour limiter l’impact financier de la massification des travaux.

    NDLR : la vision d’ensemble de madame Dutordoir semble a priori intéressante; mais après une analyse approfondie, on ne constate pas une réelle volonté de réduire les différents centres décisionnels qui sont un réel frein à une bonne gestion. Par contre, la réduction de personnel se poursuivra pour une nouvelle période de 5 ans (voir graphique ci-dessous). De 2014, à 2022, la SNCB aura ainsi dégraissé 20 % de son personnel.

    D’autre part, l’administrateur délégué met en avant les services performants de Bpost et de Proximus à prendre en exemple.

    Petit rappel de la situation des deux entreprises :

    • Proximus : la société est devenue une spécialiste de l’externalisation de ses services et de l’emploi des ingénieurs indiens. Elle a également poussé vers la sortie plus de 1000 travailleurs via un plan de prépension.
    • Bpost : l’entreprise n’embauche plus de statutaires depuis 2000 et a créé en 2010 un service low-cost et corvéable à merci (création d’un nouveau barème – le barème DA pour les facteurs – salaire linéaire sur toute la carrière, heures supplémentaires non payées, surcharge de travail, etc.).

    Aujourd’hui, Bpost et Proximus sont proches de la privation avec l’extinction programmée des statutaires, à la grande satisfaction du Gouvernement!
    On peut se demander si la CEO de la SNCB ne serait pas tentée de suivre ces deux modèles de « pré-privatisation »?

  • PRES DE 2000 EMPLOIS PERDUS DEPUIS 2016 AUX CHEMINS DE FER BELGES

    PRES DE 2000 EMPLOIS PERDUS DEPUIS 2016 AUX CHEMINS DE FER BELGES

    Interrogé en Commission Infrastructure de la Chambre, le Ministre Bellot estime que le nombre actuel de cheminots travaillant au sein des Chemins de fer belges est en phase avec les décisions avalisées lors du dernier protocole d’accord social.

    Ci-dessous, nous reproduisons sa réponse :

    « Sur la base des éléments figurant dans le protocole d’accord social, l’effectif des chemins de fer belges, à la date du 31 décembre 2018, est estimé à 31 765 personnes. Par entreprise, cela donne la répartition suivante: pour Infrabel, 11 009 personnes; pour la SNCB, 19 128 personnes; pour HR, 728 personnes; nombre de personnes détachées, plus ou moins 900.

    Ces chiffres sont tributaires de plusieurs facteurs influençant l’emploi, comme la conclusion des plans d’entreprise et des contrats de gestion. Ces facteurs n’étaient pas encore connus au moment de la conclusion du protocole de l’accord social. HR nous communique que le nombre d’effectifs pour l’ensemble du groupe ferroviaire s’élevait à 33 697 pour 2016, et à 31 832 pour 2017. Cependant, il est difficile de nous prononcer sur l’évolution de l’effectif pour les prochaines années car les sociétés sont aujourd’hui confrontées à des départs massifs à la retraite, plus importants qu’estimés. Les sociétés mettent toutefois tout en œuvre pour pallier ces départs massifs au travers de larges campagnes de recrutement en collaboration avec HR-Rail. HR organise des actions pour attirer un maximum de candidats vers les métiers du rail.

    À ce titre, elle organise des dizaines de Job Days et participe à plusieurs dizaines de salons de l’emploi. Elle organise énormément de visites d’écoles et amène un grand nombre d’étudiants à visiter les ateliers de la SNCB et d’Infrabel, met sur pied des concours, est présente dans les médias sociaux (Facebook et Linkedin), dans les médias classiques ainsi qu’à la télévision et dans les salles de cinéma. Elle lance des actions telles que Refer a Friend. Elle a lancé, début 2016, en collaboration avec les services de communication de la SNCB et d’Infrabel une toute nouvelle campagne « Hier ton rêve, aujourd’hui ton job ». Elle réactualise son site internet dédié au recrutement. Elle a développé un simulateur de trains et de trains techniques utilisés lors de job events, disponibles sur le site internet en tant qu’application androïde et IOS. Elle participe à différents projets de formation avec le VDAB et le FOREM. Elle a organisé différentes actions d’été dans les gares pour sensibiliser le public aux métiers ferroviaires, développe des actions en faveur de la diversité. Elle a lancé le pelliculage de certains trains en faveur de son site internet et de son recrutement. Elle organisera début 2017 « Un train pour l’emploi ».

    À titre informatif, Infrabel a recruté 467 personnes en 2016 et 300 rien que de janvier à juin 2017. Cette forte progression s’explique par le grand succès des job days organisés. En outre, pour la SNCB, il est prévu d’engager, avant la fin de cette année, 472 conducteurs et 312 accompagnateurs de train afin de pallier les départs à la pension évoqués plus haut et d’assurer ainsi la bonne mise en œuvre du plan de transport de décembre 2017. Il faut aussi savoir que le groupe SNCB sera le quatrième plus gros recruteur en Belgique au cours de l’année 2017 ».

    Chacun remarquera que le Ministre prend beaucoup de liberté dans les règles mathématiques et que sa calculette avance de deux ans!

    En effet, l’effectif actuel est déjà en deçà des prévisions pour fin 2018 actées dans l’accord social : au 18/06/2017, les Chemins de fer belges employaient 31718 cheminots soit déjà un déficit de 47 agents!

    D’autre part, monsieur Bellot annonce le recrutement en 2017 de près de 800 agents dans le cadre du roulant pour pallier le départ des futurs retraités et affronter ainsi la nouvelle offre de transport en décembre 2017.

    Dès aujourd’hui, nous pouvons affirmer que ce contingent ne sera jamais atteint car il n’y aura pas assez de lauréats et a fortiori d’agents régularisés pour faire face à l’augmentation de l’offre voyageurs.

    Bien que non évoqué par le ministre, le manque criant de personnel dans les autres directions opérationnelles est déjà problématiques aujourd’hui; demain, à cause de l’insuffisance de recrutements, la situation sera ingérable.

    A noter, que les propos peu cohérents de monsieur Bellot n’ont pas soulevé de grandes interrogations des parlementaires siégeant en Commission Infrastructure.